Congrès FADBEN-22, 23 et 24 mars 2012 / Paris
OUTILS DOCUMENTAIRES NUMERIQUES : NOUVEL ENSEIGNEMENT ?
Prises de note de Sandrine GEOFFROY et Hélène MULOT
CONFERENCE D’OUVERTURE
Martine ERNOULT, Présidente de la FADBEN
Christian FORESTIER, Administrateur du Conservatoire National des Arts et Métiers
M FATHAS, Adjoint au Recteur de l’Académie de Paris
Colombe BROSSEL, Adjointe Mairie de Paris chargée de la réussite éducative et de la vie scolaire, ancienne IG EVS
Henriette ZOUGHEBI, Elue région Ile de France en charge des lycées et de la politique éducative
CONFERENCE
La culture de l’information a-t-elle une histoire ? Eric DELAMOTTE
8 interrogations autour des liens entre documentation et société
ñL’approche historique de la documentation est de plus en plus présente dans les travaux professionnels depuis une 20aine d’année. Cf travaux de F. Chapron, Viviane Couzinet
ñ Approche scientifisante autour de la périodisation de cette histoire de la documentation.
Approche par les technologies : l’histoire de l’imprimerie, l’histoire des bibliothèques, l’histoire de la lecture
Approches qui font le lien entre la doc et l’économie avec des ruptures : Roger Chartier
En quoi les technologies viennent modifier les représentations des individus ? Regis Debré : soucis de la matérialité. Faut-il tout penser en terme de technologie ou aussi en terme de sociologie / par ex histoire de la lecture (processus de transfert social autour des pratiques)
ñ Perspective critique : dénonciation et critique des idéologies. (années 60)
Dans le domaine de la documentation, cette dimension est dans une histoire interne de la documentation.
Le Coadic : la documentation est coupée des éléments du monde
Hubert Fondain : rapports de la documentation avec la Guerre Froide
JM Salaun : liens entre les techniques et les pouvoirs politiques
Certains thèmes ne sont jamais abordés : par ex la question du genre (femme) avec la manière dont les femmes sont les premières dans toutes les activités liées aux livres (lecture, pratique culturelle)
ñ L’esprit du temps : approche qui scrute la nouveauté, l’innovation, le suivi, l’actualité
« Génération Y » « digital native » : que vont devenir ces slogans ? Que va-t-il rester de ces étiquetages ?
Engouement pour les blogs : qu’en fait-on aujourd’hui de facebook et twitter ?
Sans arrêt on est dans le suivi de l’actu. Quelle logique de transmission ? Quelle mise en perspective ? Comment on gère-t-on cette innovation ? Doit-on parler de mutation, de révolution ?
ñ Approche anthropologique : retour de la longue durée avec l’articulation de l’histoire et de l’anthropologie
Plusieurs enjeux :
– 0pposition entre l’oral et l’écrit : or l’oral n’a pas disparu dans le mode de transmission des savoirs.
– Question de la place de la culture visuelle (prise en compte des aspects sensoriels dans le mode d’apprentissage).
– Modèle de la production documentaire comme modèle économique : on repense écriture collective
ñ Lien entre la maîtrise de l’écrit et le pouvoir
Il faudra que dans nos réflexions, le pouvoir soit abordé : quel lien entre écriture et puissance/expansion ?
Les valeurs liées à l’info sont-elles encore liées aux valeurs du savoir ?
Philippe Merieu : propose trois modèles d’enseignants.
Modèle du compagnon (apprendre par la pratique) = le prof-doc
Modèle du curé (pas d’accès direct aux infos, contrôle des sources)
Modèle du bibliothécaire (accès direct au livre et liberté d’interprétation)
ñ Position évolutionniste : homogénéisation des pratiques sociales
A l’heure du numérique, il faut modifier l’angle d’attaque : l’info de l’espace public (éducation aux médias). Les formats de l’information tiennent compte de l’approche personnelle, intime. En quoi ces pratiques du « proche » passent à une pratique publique ?
Ricoeur : Travailler sur la dimension utopique de la documentation
ñ Culture de l’info ouverte à la société,
Culture de l’altérité. Vision critique et citoyenne
Chez les anglo-saxons, éducation avec la maîtrise des médias en tant qu’outil, la culture de l’information doit permettre une réalisation personnelle.
CONFERENCE
Pour des architectes de l’information. Jean-Michel SALAUN
1- Le grand récit du Web
1e modernité :
- l’esprit scientifique, l’Etat nation, les votes, l’industrie, l’objectivité, l’auteur…
- l’école publique, laïque et obligatoire
- la famille bourgeoise, les classes sociales
→ le monde de la documentation évolue parallèlement au monde de la société avec les mêmes valeurs
2e modernité.
- savoir limité, la communauté, les opinions, les services, la réflexivité, la transparence, les prepints, les sources ouvertes, les wikis, les blogs et le web
- La formation tout au long de la vie
- La famille éclatée, les classes moyennes, la mondialisation
→ inversion de la problématique
Au temps de Otlet, on construisait le savoir à partir de l’observation de la nature
→ on construit le savoir à partir des ressources disponibles. Pas d’auteurs mais des lecteurs qui construisent des savoirs
Exemple Wikipedia : Le projet de l’encyclo « libre que l’on peut améliorer »
Autres ex les docs numériques : google news, FlickR, dailymotion
On bascule vers les néodocuments : réseaux sociaux, wiki, sites dynamiques …
→ l’histoire du web s’écrit en direct et construit son épopée sur son propre support
Cela correspond à trois dimensions :
- VU = web1 : web du document
- SU = web2 : web des échanges
- LU = web3 : web des données
Et à trois dimensions du document :
1- Anthropologique : doc = support + inscription / forme VU (sa forme)
2- Intellectuelle : doc = code + représentation / texte LU
3- Sociale : doc = mémoire + transaction / medium SU
2- Main basse sur le neodocument
Aujourd’hui il y a main basse sur le neodocument cad le web par des entreprises : APPLE GOOLE FACEBOOK
Chacun priorise une dimension du document
- Apple : VU
Construction et priorité à la forme, le design.
L’étape suivante d’Apple c’est le manuel numérique. Si les tablettes rentrent à l’école, la relation au doc va être transformée. Intérêt économique
- Google : LU
Dimension intellectuelle du document. Pas de forme au doc : page blanche, un seul champ de saisie de recherche.
Etape suivante de google : le bureau. Reprendre l’ensemble des services sur la page d’accueil : agenda, messagerie, navigateur…pour organiser le travailler « ensemble ». Google se représente comme une capitalisation de savoirs
- FB : SU
Représentation des échanges : la transmission, « JE » devient un document
L’étape suivante c’est la cours de récré et la socialité
3- La nécessaire architecture de l’information
Intuitivité du web → besoin d’architectes de l’information, de médiateurs, d’intermédiaires.
Les gens demanderont de meilleurs systèmes de recherche, de navigation et de collaboration. Cela passe nécessairement par l’humain.
Définition de l’architecture de l’info =
- conception structurelle des espaces d’info partagés
- organiser et cataloguer des sites web, des intranets, des communautés virtuelles et de logiciels pour en faciliter l’utilisation et le repérage.
- une communauté de pratique fondée sur l’apport de principe du design et d’architectures spécifiques à un environnement numérique
= série d’outils et de méthodes mettant en avant l’expérience utilisateur
…. Pour des archi-thèques
Cf expérience en ligne « comment j’ai pourri le web » http://www.laviemoderne.net/lames-de-fond/009-comment-j-ai-pourri-le-web.html (un prof de lettres qui piège ses élèves sur le plagiat)
TABLE RONDE
L’organisation des connaissances dans le contenu du web. Mutations du document, traitement documentaire et redocumentarisation, indexation de l’information : quels enjeux pour la culture informationnelle ?
Introduction. Eric BRUILLARD
Qu’est ce qui a changé ? On est au milieu entre les taches d’expressions collectives et les taches automatisées
Des NTIC aux NTAD nouvelles technologies de l’attention et de la distraction. Olivier ERTZSTEID
Entre des taches automatisées et expressions collectives, quelle place prendre ?
http://www.slideshare.net/olivier/fadben-ertzscheidolivier Cf affordance
En 2012, la plus grande partie du cyberespace est fermé, contrôle par le marketing, régit par des normes arbitraires
Fin de l’anonymat décrété sur facebook et google (plus de pseudo sur Facebook)
Arsenal législatif HADOPI, DAVIDSI, PIPA….affaire Megaupload. > les notions juridiques non appliquées
Territorialité du droit contre déterritorialisation
Entrée dans une quatrième phase de contrôle du cyberespace.
Internet et le web sont une industrie lourde. Phase de contrôle permanant
AXA : première assurance contre les dangers de l’internet
Un internet ultra compartimenté, un internet des silos avec les jardins fermés du web
Par ex google favorise les vidéos youtube à celles de l’Ina dans les résultats de recherche puisque youtube lui appartient
Du partage d’un lien on est passé au LIKE (plus d’appropriation)
Les politiques algorithmiques entrainent la réponse avant la question
Hight Frequency Documenting = aucune intervention humaine, des algorithmes donnent des ordres sur des flux documentaires
4 temps de ces politiques algorithmiques :
- Watching : la doc comme vu sur le monde (les annuaires)
- Matching : je vais chercher en fonction des mots clés
- Catching : captation à travers les réseaux sociaux
- Trading : capitalisation, système fermé
Question de la documentation de soi, de l’intégrité documentaire. Apprendre à partager et non plus simplement à rediffuser. Achat du service mais non du produit.
Question de l’intégrité numérique.
Page Rank vs Edge Rank. A propos de la concurrence dans la mise en ordre du web. Dominique CARDON
Que veulent les algorithmes ?
Ils sont constitués par des humains dans lesquels on met des calculs placés
cinq principes de classement:
ñ editorialisation (classement à la main)
ñ autorité
ñ audience
ñ affinité
ñ vitesse
Opposition entre le principe de l’autorité (page rank) et l’affinité (edge rank)
Esprit du page rank. Distribution méritocratique. Classement par le vote des internautes publiant sur le net.
= le miracle de l’agrégation. Plus de gens vont voter sans s’influencer. Si le page rank fourni un classement le plus comptable possible c’est parce que les acteurs partagent des liens.
C’est donc une utopie de séparer les liens stratégiques et commerciaux et les liens naturels
Couplage personne/document. Les Like jouent sur un autre modèle : la personne va s’attacher non au document mais à la personne qui diffuse ce document. L’affinité est donc une nouvelle mesure métrique aujourd’hui
Débat de la démocratisation du web : le bouton est une forme de démocratisation en classant une info sans la confier à des professionnels de l’information
CONFERENCE
(Re)construire la mémoire de nos traces numériques Louise MERZEAU
http://www.slideshare.net/Peccatte/fadben-presentation-23-mars-2012 Objets informationnels et objets culturels
- Traces sans mémoire
Nature paradoxale des traces numériques. Combinaison du contextuel et du décontextualisé.
ñ Les traces sont des indices non intentionnels, elles renvoient à une présence plus qu’à un discours. Souvent insignifiantes en elle-même. Par exemple la géolocalisation (la cartographie des lieux de connexion, les notifications sur facebook)
ñ Les traces sont isolables, traitées par des machines. Elles sont ré-agencées et exploitées.
→ production de données (data mining). La relation de l’individu avec ces traces change. L’individu risque d’être dépossédé de son environnement
Ces traces vont-elles construire de la mémoire ou bien alimentent-elle une anti-mémoire. ?
illustration Erik Kessels, toutes les photos publiées sur FlickR en 24 heures http://freshhhh.com/2011/11/pour-voir%E2%80%A6/
Sentiment de méfiance à l’égard de notre présence en ligne. La focalisation sur la vie privée est un faux problème. Ce n’est pas par là qu’on comprendra les enjeux de la vie numérique. (cf Dominique Cardon)
Plus grande disposition des individus à exposer, partager.
Par contre, dépossession de nos traces : elles sont traités, vendues parfois. Cf les applications sur FB et les connexions avec son compte sur des sites
Question de l’oubli. Revendication légitime du droit à l’oubli. Certes, il faut multiplier les pressions pour diminuer la présence (lutter contre les paramétrages par défauts « ouvert »). Mais la traçabilité va continuer à s’exercer dans l’environnement numérique. On ne peut pas ne pas laisser de traces (Palo Alto : on ne peut pas ne pas communiquer)
- Friches numériques
Il faut réhabiliter l’activation sociale de traces. Ce qui compte c’est la façon dont ces traces peuvent être activées ou réactivées ou désactivées.
Se poser la question de l’usage de ces traces
Ex sur skyblog, désir d’exposition mais le blog est abandonné à chaque « mutation identitaire ». Le blogueur n’efface pas le blog mais l’abandonne. C’est une trace d’un moment de leur vie.
- Anticiper sa traçabilité
Mémoire probabiliste. Augmenter la conscience de ces mécanismes pour reprendre la main sur nos traces.
Les firmes ont une logique d’accumulation de nos traces pour anticiper nos comportements (Amazon qui par des algorithmes définit des profils=marketing profilaire)
Comment « contrer » cette anticipation ?
- Feedback : sur firefox l’extension « collusion » qui capte et note le passage
- Identity commons. Réfléchir à un dispositif qui permettrait de limiter la traçabilité à l’image des creative communs en décidant des formes de traçabilité dans certaines conditions. Partir d’une logique de l’autorisation. Redonner à l’utilisateur l’intelligence de ses traces.
Rf Le design de la visibilité, Dominique CARDON
- Dictature du voisinage
Info sur mesure, personnalisation de l’info. Chacun veut son info (fin du 20h vers qui tout le monde convergeait)
On passe d’une culture du code, du mythe avec des dénominateurs communs à la singularité
Les réseaux sociaux jouent le rôle de plate-forme informationnelle
Logique de personnalisation de la recherche en intégrant des données personnelles.
Ex : Google qui va intégrer toutes les données dépendant de google (picassa, gmail, youtube, google+…) et mettre en avant ce que les personnes de mon cercle a dit sur ce musée = un pas de plus vers la personnalisation
Risque de balkanisation puisque Google va personnaliser les informations sur son réseau : donc image fausse de ma présence sur le web puisque je n’utilise pas seulement google
Une info longue à trouver est exclue : l’info proximité de sa communauté est favorisée
Rf Cartographie de la controverse Hadopi
- Distances à construire
Pratique du self tracking. Idée de s’observer soi-même en sélectionnant quelque chose à observer : des traces pour soi.
Multiplication des applications : ex enregistrer son humeur, …
http://www.albertinemeunier.net/google_search_history/ = une manière de poétiser ses traces avec son histoire à travers ses requêtes
Création de fictions à partir de google street view (qui habite là, ce qui se passe… )
cf Cécile Portier http://petiteracine.net
- Corpus et collectif
L’enjeu de la traçabilité ne concerne pas que l’individu mais aussi le collectif.
LA « tentation encyclopédique » : éclatement des infos pour pouvoir être réagencées, recontextualisées d’après nos propres paramètres. Cf flickboard
Réapprendre les formes
cf : Timeline de FB, où l’individu peut intervenir et revenir sur son « histoire ». Développement d’une nouvelle compétence de narrativité
Phénomène de la cueillette. L’internaute épingle ce qu’il trouve cf pinterest
Curation. Scoop.it = l’internaute revendique le choix de ses sélections. Il redevient celui qui filtre
La mémoire collaborative cf PhotoNormandie sur flickR
TABLE RONDE
Les enjeux de la culture médiatique : régulation, médiation, éducation
Introduction. Christophe BREL
Le journaliste n’est plus le seul relais de l’info. Les blogueurs, médias alternatifs, médias en ligne et un nouveau venu le curateur
Les jeunes s’informent en tps réel. Mais surexposition de l’info. Nécessite d’une éducation aux médias
Y a-t-il une réelle diversité de la presse en ligne ? Quelle médiation pour les professionnels de l’info et de la doc ?
Quels savoirs spécifiques ? Quelle convergence entre l’éducation aux médias et l’éducation à l’information
Pourquoi et comment évaluer le pluralisme du journalisme sur le web ? Nikos MYRNAIOS
Les médias sont une composante de l’espace public, et ils influent sur le débat public. Il faut donc se pencher sur les médias et leur pluralisme.
Sur certains sujets le pluralisme est réduit (cf événement à Toulouse)
Idées reçues :
- pluralisme naturel sur internet
- publication en ligne facile et pas chère
- diversité des opinions à portée de tous
Réalités du Net :
- des inégalités sociales liées au diplôme quant à l’accès à l’information.
- internet = arène de déploiement des stratégies
- diversité ET redondance de l’information.
- puissant effet d’agenda, les médias tentent de parler de la même chose avec les mêmes mots
Comment mesurer le pluralisme ?
Difficultés :
ñ énormes quantité d’info,
ñ grande diversité des canaux d’info,
ñ mais aussi discussion, commentaire…
Solutions :
- Mettre en œuvre une approche transdisciplinaire.
- Exploitation des traces que laissent les gens dans leur parcours en ligne
Le projet IPRI =
Analyse quantitative des titres d’articles. Etude sur 37569 titres en mars 2011 sur 199 sources
- grande variété des sujets (5481 sujets)
- distribution déséquilibrée : 2 sujets très traités Japon et Libye, un peu plus de 11000 articles
- concentration surtout dans les grands médias
Analyse de contenu : grande diversité des discours mais dichotomie entre
- les sites à forte audience (portails, agrégateurs, presse, tv, radio) : langage neutre et descriptifs, discours rapporté
- les pure-players et blogs : commentaires…
Diffusion sur twitter : corrélation entre l’intensité de l’agenda médiatique et les sites d’info les plus populaires cités renforçant leur popularité (ex lemonde.fr), surreprésentation des sources technologiques (geek) et des sources étrangères.
Analyse socio-économique.
- Échantillon owni, rue89, rezo.net, arrêt sur image
- Moindre dépendance à la pub.
- Moins productiviste, pas d’inscription à l’agenda dominant
- Formats innovants ; info participative, plus proche des lecteurs.
- Les pure player essaient de se distinguer
Typologie :
- Agrégateur de presse : free, voilà
- Sites de presse
- Pure-player et blogs
Conclusion
- Redondance et diversité
- paysage médiatique complexe
- acteur dominants en audience–> porteurs de redondance
- Pure-Players, réseaux sociaux → porteurs de diversité
De l’archive à l’usager, directement ? Les journaux et les médias documentalistes, aux côtés de documentalistes médiateurs. Valérie JEANNE-PERRIER
En quoi la numérisation constitue un levier d’accès au document ? Exemple des archives du Monde Diplomatique.
Que font les médias pour se valoriser ? Stratégie de mises en circulation des documents.
Comment revaloriser une collection publiée une première fois. ?
Stratégies de mise en circulation des documents :
- archives monétisées
- morceau d’actualité exposé
- nuage de tags
- classement alphabétique des pays pour faciliter la recherche
> nécessité de connaissances et compétences numériques pour naviguer sur ce site d’archives.
Opérateurs booléens, lecture de catalogage, nuage de tags
→ accompagnement de l’usager : médiation éditoriale
Quelle argumentation est utilisée aujourd’hui pour justifier la nécessité de l’éducation aux médias ? Jacques KERNEIS
- Pourquoi une telle centration sur l’argumentation ?
Effacement énonciatif. :
- gommer toutes traces de sa personne, présenter les choses comme allant de soi
- justification de l’éducation aux médias,
- effacement des sources
→ Illusion d’une objectivité, empêche la construction de sens, dissimulation
- Justification de l’Education aux medias
Elle existe partout dans le monde : UNESCO mais poursuit des objectifs différents
L’éducation aux médias se situe en amont des disciplines car elle colore tous nos apports aux savoirs, aux autres, au monde (rapport de lG en 2007)
EAM doit être centrée sur la citoyenneté et les droits de l’homme
- Chemin didactique
Eduction à l’usage des médias, éducation avec les médias, éducation aux médias
Pôle industriel Pole éducatif
Translittératie a intégré en France l’informatique, l’information-documentation et l’EAM
ATELIER
La notion de veille. Quelle progression dans les apprentissages informationnels mis en œuvre en LGT. Marie-Astrid MEDEVIELLE
Pourquoi enseigner la veille ?
- passage d’une veille pro à l’enseignement de la veille
- réflexion de l’ac de Rouen sur la cartographie des controverses et sur la veille informationnelle
- groupe de mutualisation dans l’académie
- réflexion sur la transférabilité des apprentissages
- la veille : une notion forte à enseigner
- préparer les élèves au post bac et au monde du travail.
- Importance croissante de la veille technologique
- formation du citoyen
Sur quels thèmes ? besoin d’information clairement mis en évidence
Exemples : les sujets de controverse (travaux de Virginie Albe), le domaine de l’orientation et domaine professionnel, analyse de l’actu à travers la revue de presse
La veille : une notion à enseigner ?
Définition : processus continu et dynamique qui fait l’objet d’une mise à disposition personnalisée et périodique faisant appel à une expertise en rapport avec le sujet ou la nature de l’info collectée »
Quels apprentissages info-documentaires ?
- collecte, analyse, diffusion, autorité, source
- fiabilité, autorité, pertinence
- mutualisation, ciblage
Quelle progression ?
- la veille avec des étapes bien définies (du ciblage à la diffusion)
- construire la notion organisatrice de source par l’identification, l’analyse de l’autorité et la cartographie des différents producteurs d’info
→ Cheminement sur leur processus de recherche, retravailler sur le mot clé
- acquérir une démarche de veille à partir des outils du web 2.0
ñ Un ex de séquence : cartographier les différents documents d’information
objectif : répertorier les différents producteurs
recherches individuelles autour d’un sujet. Construction d’une carte collective sur les différents producteurs à trouver
ex : les médias (généralistes et spécialisés)
les associations
les partis politiques les sites institutionnels (organes législatifs, sites des ministères, sites services public,
les syndicats
les entreprises
A partir de cette carte, réaliser leur propre carte et recherches précises illustrant chacune
Evaluation : les différentes stratégies de recherche, des résultats obtenus, par oral et collectivement (réflexion sur les outils)
par ex wikipedia ne rentre pas dans la carte !
ñ Un exemple : suivi documentaire et mutualisation de sources.
Sélectionner et mutualiser des sources fiables et diversifiées pour constituer la bibliothécaire
pourquoi ce travail autour de la mutualisation : une finalité de la veille, rendre plus efficient le travail en groupe
cahier des charges : Les élèves analysent les sources : résumé et une indexation des infos et une analyse de l’autorité de la source. Pourquoi conseillez-vous ce site ?
Outils : wiki, zotero, diigo
ñ Un exemple : faire acquérir aux élèves une démarche personnelle de veille informationnelle.
Séquence de trois heures
Construire un portail informationnel autour d’un besoin d’info : leur filière ou leur futur domaine d’étude.
Selection des sources et organisation des onglets
Netvibes ou Posh
ñ Un exemple : les réseaux sociaux professionnels
Mise en évidence de la nécessite pour la veille professionnelle
Les 3R d’A.Serres
Réfléchir aux sources sélectionnées, réaliser un portail d’info, résister et réfléchir aux outils choisis
TABLE RONDE
La construction didactique en questions : référence(s), contenus, pratiques
Quel regard les sciences de l’éducation portent-elles sur l’éducation à la culture de l’information ? Quels peuvent être leurs apports ? Muriel FRISH
Comment renforcer les convergences épistémologiques entre SIC et SE-F (= Sciences de l’Education et de la Formation) ?
Didactique = logique de rapport au savoir – d’apprentissage – de formation – de faire apprendre
= étude des conditions de transmission et de construction des apprentissages
Logique ouverte de didactiques
Didactique de l’information ? Didactique de l’information-documentation ? Travail d’accompagnement et de conceptualisation qui peut émaner
Didactique de l’information – documentation =
- Domaine d’études et de recherche
- Caractérise différents types de savoir
- Différentes pratiques sociales
- S’appuie sur les activités documentaires
Mise en tension entre les pratiques ordinaires et les pratiques extraordinaires
Univers familial / mobilisation de concepts scientifiques
Courant / d’une manière non conforme à l’ordinaire
L’objet documentaire numérique =
- Dynamique et évolutif
- Contextualisé
- Composite et complexe (construction intellectuelle)
- Elaboré dans différents espaces et temps
- Coopératif
- Support de formation et source de création
Quelle éducation à la culture informationnelle numérique ? Une perspective didactique. Cédric FLUCKIGER
Irruption du numérique :
- Bouleversement des pratiques familières des élèves
- Renouvellement des pratiques éducatives
- Apparition de nouveaux objets d’enseignement (compétences, attitudes, capacités)
Dans les programmes
- Absence de discipline scolaire unique
- Place centrale d’un dispositif d’évaluation des compétences le B2I
- Dispositifs s’ajoutent aux programmes : accompagnement, éducation à …
Contenus d’enseignement =
- Espace des injonctions : ms, note officielle
- Espace des pratiques : terrain
- Espace mental des représentations : acteurs
- Espaces sociaux : recherche, médiatique
Nécessité de regarder les tensions entre ces modes d’existence
- 1ère tension : textes officiels = contenus du B2I qui doit être enseigné dans un cadre autre d’apprentissage
- 2 : instructions officielles qui oscillent entre les visées disciplinaire, intradisciplinaire et sociale
- 3 : dialectique objet / outil
Quelle formation des élèves aux compétences informationnelles ? Une étude de cas dans un lycée agricole. Magali LOFFREDA
Discipline depuis 1984, 28h, documents d’accompagnement
2 classes concernées = 1ères Bac Pro et BTSA, 2 modules (réforme il y a 5 ans)
Inspecteurs Documentation-TIM (Technologie Informatique et Multimédia), évaluation du produit documentaire, fiches certificatives et CCF
Difficultés :
- Référentiels ambitieux en termes de connaissances à acquérir (base de données, thésaurus…)
- Espace CDI multiple (cours, lecture, recherche documentaire)
- Transmission des connaissances : exercices concrets et exercices pratiques et d’observation
- Cours de documentation ou médiation documentaire ?
- Exercices cadrés : quelle réelle évaluation des compétences informationnelles ?
- Evaluation de la recherche d’information : ex sources valides mais les élèves ne savent pas expliquer pourquoi ils les ont choisies
Discipline en construction
TABLE RONDE
Culture informationnelle et enseignement info documentaire : des pratiques ordinaires à la raison scientifiques
Introduction. Alexandre SERRES
Connaître les pratiques des élèves n’est qu’une étape. Que faire de la connaissance de ces pratiques ?
Le lien entre pratique et savoir : trois approches :
- Accompagnement. Aider aux pratiques numériques, les enregistrer (B2i) en les accompagnants, en privilégiant l’accès aux ressources. Postulat de l’autonomie des élèves. Mais impasse sur l’enseignement et les savoirs. Option prise dans certaines sphères de l’educ Nat
- Négation. Vision normative, corriger les pratiques spontanées et les faires correspondre à une norme
- Dépassement. S’appuyer sur les pratiques dans le but d’élever les niveaux d’usage et de compréhension. En intégrant les représentations des élèves en donnant la priorité au jugement critique.
Permanence et changement dans la culture informationnelle : ce que dit le terrain. Yolande MAURY
Etude menée sur la rencontre entre la culture des élèves et la culture informationnelle
- un contexte informationnel mouvant, une culture pensée au de la de la sphère scolaire
De nouvelles manières de communiquer et de s’informer. Constat de perméabilité école-extérieur
Interet de s’appuyer sur les usages ordinaires
- une dimension sociale et culturelle forte
Des avoirs en prise avec les préoccupations sociales.
Nommer les savoirs : première étape de la conceptualisation.
Mise en avant de la mathématisation du rapport à l’information et aux outils
- savoir complexes, production historique, objet de redéfinition du web et de l’information participative
Des concepts bousculés par les évolutions du web.
Pour accéder au sens de ces savoirs il faut connaître l’histoire de ces savoirs.
Savoirs, connaissances et tâches dans la culture de l’information. André TRICOT
1. Distinction entre savoir, connaissance et tache
Pour réaliser une même tache, les individus sont capables d’utiliser des connaissances différentes
On a une extrême diversité de connaissances : les connaissances générales et les connaissances particulières
Les processus d’apprentissage pour élaborer les connaissances : comprendre un concept et automatiser une connaissance ont des processus différents
Connaissance =
- Générale
- Particulière à des situations
2. Lien entre savoir connaissance et tache
savoir = connaissance produite, instituée et partagée par l’humanité
Référence pour l’enseignement et la connaissance
connaissance = connaissance élaborée et utilisée par un individuel
Nécessite la tâche pour être mobilisée, exprimée et évaluée
tâche = but à atteindre dans un environnement au moyen d’actions physiques et opérations mentales
Nécessite la mobilisation des connaissances.
3. Connaissance école ou hors école
Connaissance hors de l’école : principe d’utilité, de fréquence (la langue maternelle et la playstation)
Connaissance à l’école : principe de pari sur le futur. On acquiert des connaissances alors qu’elles ne font pas partie du quotidien.
4. But de l’école
Palier les insuffisances des apprentissages adaptatifs dans le cadre d’un pari sur le futur.
→ Savoirs : aucune chance
→ connaissances : oui…mais…
→ tâches : oui…mais…
Mais les savoirs restent la référence. Quelle légitimité des savoirs ? Cette légitimité est définie par l’histoire du savoir, par sa véracité ou validité interne, ou encore par son utilité pour le futur citoyen ou professionnel
5. Obstacles
Relations entre dedans et dehors :
- Obstacle épistémique
- Précurseur
6. Perspective
Double légitimité fondée sur l’utilité et la scientificité : l’utilité concerne le futur citoyen, la scientificité concerne les savoirs
Perspectives :
Privilégier la double légitimité fondée sur l’utilité et la scientificité
L’utilité concerne bien la formation du futur citoyen (et non une quelconque utilité immédiate)
On n’enseigne pas la RI pour que la RI soit efficace mais parce qu’elle forme le futur citoyen
TABLE RONDE
Enseignement info-documentaire et pratiques informationnelles des élèves : mieux connaître leurs pratiques personnelles pour mieux les former.
LE DIAGNOSTIC
Elisabeth SCHNEIDER
Etude sur les pratiques d’écriture outillées (du papier au numérique) des lycéens
1- Richesses des pratiques des élèves restent parfois invisibles
Les élèves écrivent bcp.
Parfois jusqu’à 25 SMS par cours : des conversations sont entretenus.
Circulation des « petits mots », création d’une BD en cours qui circule. Compilation de perles d’enseignants
2-Sérieux des pratiques des élèves. Leur expérience d’ados est organisée : temps et les taches scolaires.
3- Préoccupation de l’organisation par les élèves. Comment arriver à faire ce qu’on attend de moi : organisation du tps et organisation des tâches à accomplir. Le trieur : demande un investissement symbolique important. L’organiser, le transformer, le ranger, le classer… ceci constitue une véritable chaîne documentaire.
Le tri est souvent perçu comme du non travail (par des surveillants par exemple).
Karine AILLERIE
Etude surles articulations entre recherches personnelles et recherches scolaires
Quels usages informationnels d’internet en dehors de la classe ?
- internet n’est pas considéré comme un moyen d’info mais de discussion, de jeu. Uniquement recherche d’info dans le cadre d’une prescription scolaire.
Diversité des pratiques.
- bcp d’élèves estiment travailler seul chez eux et même à l’école
- sentiment de ne pas être perdu lors d’une recherche sur internet. Ils confondent leur compétence avec l’efficacité du moteur de recherche
→ distinction recherche personnelle et recherche scolaire n’est pas pertinente. Il semble plus intéressant de dégager l’implication de l’élève dans la recherche
rapport intime à l’outil « MON google »
Anne CORDIER
Enquête qualitative (élèves de 6ème et prof-documentalistes de trois établissements) pour évaluer la « prise de risque » que constituent les formations de recherche sur internet en 6e
Pratiques non formelles : reconnaître une légitimité
Quelle implication pr les prof-doc de ces pratiques ?
- les profs-docs craignent un équilibre perturbé. Chaîne de validation avec une hiérarchisation des supports. BCDI ou PMB comme concurrent de google
Les élèves évaluent l’expertise de leur prof-doc : « elle a peur d’internet » « elle doit pas trop bien savoir comment ça marche »
Imaginaire de l’expertise et ses connaissances sur les attentes vis à vis de la formation à la recherche documentaire
les élèves parlent de leur propre expertise (et sont svt très critiques)
- construction d’une grammaire documentaire. On crée un monde où la recherche numérique répond à des règles très strictes.
APPROCHE DIDACTIQUE
Elisabeth SCNEIDER
Ne pas dramatiser et prendre au sérieux.
Mettre en doute l’opinion médiatique sur les ados.
Regarder au-delà des symptômes.
Donner aux élèves les moyens de construire leur propre chaîne documentaire : trier, désherber….
Karine AILLIER
Les élèves ne se considèrent pas comme compétents
La compétence est à rapprocher de ce qu’ils en ont à en faire
Hétérogénéité des usages informationnels :
- nécessité de la médiation d’autant plus que les usages à domicile se construisent hors l’école
- les dispositifs institutionnels : place importante à ces compétences. Cadre de la formation tout au long de la vie.
- implication personnelle dans la recherche à accentuer
- les technologies comme outils pour apprendre mais aussi comme objet d’apprentissage. Dépasser le stade du déploiement et envisager les réseaux sociaux comme objet à apprendre
- sortir de la dépendance à la technique
- question du vide en primaire
Anne CORDIER
- réaffirmer la légitimité de l’enseignant-doc à enseigner la recherche sur internet. Peur de voir l’expertise bousculée. Créer du lien, faire du lien, accepter les pratiques non formelles
- imaginaire du CDI. Est-il indispensable de passer par le logiciel pour accéder à internet ?
- représentation des élèves de la recherche sur internet. Le B2i n’est pas pertinent
- travailler sur la culture technique. C’est une activité intellectuelle. Savoir comment fonctionne google
- moyens cognitifs.
- avoir du temps pour la construction de concepts info doc.
- dépasser le paradigme de la simplification Edgar Morin. La simplification à outrance. Par ex : la sélection d’un site. Accepter l’imprévu et préparer les esprits.
ATELIER
Document de collecte et apprentissage info-documentaire. Marion CARBILLET
Volonté de renouveler les pratiques de recherche : renouveler les étapes de la recherche par le biais du copier/coller
Document de collecte : sujet donné et copier-coller d’information émanant de plusieurs sites web en une seule page en citant ses sources
Exemples donnés sur plusieurs niveaux de classe
Document de collecte = document de brouillon précisant
- Titre + sujet
- Mots clés repérés
- Sources
Remplissage d’une fiche de sitographie : adresse url, auteur du site, intention
Etapes du travail
- Document de collecte est la première chose demandé à l’élève : à faire à la maison
- Retravail ensuite en classe avec des couleurs pour organiser l’info en grandes parties (carte mentale ou plan)
- Relevé des manques informationnels
- Recherches complétées
Le document de collecte permet de :
- Revenir sur un cheminement de recherche
- Critiquer rétrospectivement le travail de sélection
- Définir un besoin d’information précis
- S’approprier l’information trouvée (surlignage)
- Organiser cette information
- Dépasser la pratique simple du copier-coller
Variables pédagogiques :
- Sujet (précis et large)
- Ressources à disposition (esidoc, moteur de recherche)
- Organisation du travail (seul, en groupe)
Propositions d’organisation des connaissances
- Connaissances procédurales = savoirs faire
- Connaissances déclaratives = savoirs
Copier /coller = étape du brouillon
Guidage des moteurs de recherche critiqué
Intention de publication
Accès à l’info
Concept et notions travaillées : rf wikiinfodoc
Sources, besoin d’information, document, exploitation de l’information
Rf Mesdocsdedoc
QUESTIONS VIVES DE LA PROFESSION.
Martine Ernoult. Ivana Ballarini + la salle
1e manifeste en 1978
Manifeste2012, 800 visites sur le site
Question des relations avec l’institution
Entrée au ministère à travers l’intersyndicale uniquement
Accord sur les missions « enseignantes » sur le fond mais pas sur la forme
Invitation de l’Inspection générale, différents ministres, Inspection Vie scolaire de Paris pour le congrès → pas de réponse
Peu de présence de l’inspection au congrès : rupture datant du congrès de Lyon
Importance de garder la cohérence, 40 de militantisme
Tentative de détournement depuis 2004 des objectifs de la FADBEN
Aujourd’hui clairement la FADBEN n’est plus attendu
Les rendez- vous seront pris pour présenter le manifeste
Demande à ce qu’il y ait plus de visibilité de ce qu’on fait.
Stratégie de l’institution de nous isoler dans un lieu et non dans les activités que nous pouvons faire.
Nous sommes attendu sur la méthodologie et l’accueil pas sur la pédagogie
Inquiétudes sur cette coupure des institutions.
Pour l’institution on est des documentalistes et pas des profs-doc
François. Chapron.
Durpaire fait une veille très poussée et a l’art de détourner les choses.
« je suis libre de parole »
Durpaire cherche à renouer le contact à travers d’autres collègues
« dans mes convictions d’Éducabilité, Durpaire est mon plus gros échec »
En PACA, initiative d’une réunion avec les syndicats. Organisation d’un stage syndical
La mission pedago ne doit pas se cantonner à la gestion des ressources. (M. Ernoult)
L’inspection Vie scolaire est-elle encore capable de s’occuper de nous ?
Manifeste n’est-il pas l’occasion de relancer un certain militantisme ?
Nécessité de clarifier aussi notre métier auprès des collectivités territoriales
La Fadben ne doit-elle pas se rapprocher du terrain ? Le bureau national doit se déplacer dans les académies
Media doc pourrait être un moyen
Salle : Manifeste est un point d’appui pour rassembler la profession. Organiser des Etats généraux dans les académies pour signatures. A la rentrée de septembre ? Plus tôt dès maintenant avant les élections ?
Nouer des liens avec les chercheurs pour répondre aux besoins de formation du terrain.
Les besoins de formation et de réflexion du terrain sont avérés, la Fadben œuvre ex. le Congrès.
TABLE RONDE
Les nouveaux outils : nouvelles compétences et nouveau rapport au savoir ? L’influence du numérique sur la relation entre information et cognition
Autour du numérique se dégage de nouvelles compétences
cf : « une compétence relève de la capacité de s’adapter à des situations nouvelles »
4 tendances :
- niveau sémiotique et contextuel : l’info comme unité de sens.
- technique et médiatique. Contraintes techniques (compatibilité de format par ex)
- relationnel
- situationnel : apprendre aux élèves à adopter une posture et croiser les discours et les registres d’intention
Les environnements numériques : de nouvelles compétences…pour toute la communauté éducative ! Jérome DINET
Il y a une inadaptation partielle de nos enseignements :
- les compétences développées sont généralement assez mal définies. Les liens entre les différentes litteraties ne sont pas clairs. Critique de la confusion.
- Approche holistique globale (toutes les littératies sont mises au même niveau). La trans-litteratie
Alternative :
définir les compétences par les besoins. Diagnostiquer les besoins est un préalable.
A chaque niveau de besoin correspond les usages d’une technologie.
Par ex au niveau supérieur estime de soi par Facebook
Inadaptation s’explique aussi par le fait que les compétences visées ne sont pas celles dont ils auront besoin dans un avenir plus ou moins proche.
Nos enseignements sont orientés sur une vision rétrospective sur des technologies actuelles or les technologies évoluent très vite et les jeunes sont capables d’adapter ces technologies par eux- mêmes.
Par ex les expériences sur l’Ipad.
Peut-être avoir une conception plus dynamique des compétences. Anticiper ces compétences.
Potentiel informationnel : capacité à s’adapter aux nouvelles technologies et à de nouveaux dispositifs.
-> faire un diagnostic fin des compétences à un instant T
Les compétences doivent plutôt être pensées en terme d’accumulation. Nicole BOUBEE
Le cou, (la tête) et l’information recherchée
Rapport de notre émotion et information. Implications dans le domaine de l’éducation à la culture informationnelle
Émotions : affects, sentiments, humeurs
-> c’est à la fois un état et un processus
Activité de recherche d’info concerne expérience entière d’une personne, dans tous ses composants, sentiments, pensées et actions
Quelles émotions dans l’activité de RI ?
- émotions positives et négatives : joie, confusion anxiété, certitude, incertitude,
- causes des émotions liées à : la tâche (de travail, de recherche d’info, les systèmes, les stratégies
Quels effets :
- sur la persistance, motivation
- aucun effet sur la performance
L’anxiété a été plusieurs fois étudiée en bibliothèque universitaire. Cette émotion négative a un effet négatif
Le niveau des connaissances informationnelles agit sur l’anxiété
Question sur le rôle des émotions dans l’évaluation de l’info (cf Nahl) : il y a 2 composantes l’évaluation cognitive et l’évaluation émotionnelle
Capacité à contrôler ses émotions
Rf Karine Allemand ac toulouse
→ pas d’effet. Une émotion ne ralentit pas ou n’accélère pas le processus d’évaluation
MAIS ceux et celles qui passent plus de temps sont ceux qui ont ressenti le plus d’émotions
Les applications :
- veiller à conforter chez les élèves la confiance en soi
- niveau d’anxiété en début de recherche peut être un indicateur
La recherche d’informations effectuée sur texte : quelles incidences en terme d’efficacité et stratégies? Étude comparative, 10 ans après. Pascale GOSSIN
Sur quel support les élèves sont-ils le plus efficace ?
Quelle incidence de l’accroissement de l’accès au numérique ?
Étude en cours
Baisse globale du niveau de l’exactitude des réponses apportées sur support papier.
Le temps de lecture s’accroît
SYNTHESE. Divina FRAU-MEIGS
Deux communautés qui s’ignorent : l’info com et l’info doc (ASFIC)
ONG : éducation aux médias à l’UNESCO
Ne pas oublier la formation informatique dans la culture à l’information
Rendre visible le Manifeste FADBEN avec l’IFLA, le traduire en anglais au plus vite.
Référence au groupe Limin-R : donner un contenu à la translittératie
Pensait assister à un congrès de crise.
Or impression d’être en dehors de la crise = Sentiment de fin de malaise.
Profondeur de champs historique et économique doublé d’une approche anthropologique
L’humain a été replacé au centre du processus au-delà de la technique. La technique est un appui.
Mutation assumée et nécessaire. Mutation vers « l’ère cyberiste ».
trois éléments : énergie, matière et information.
Consensus, pas de rupture mais séries d’inversions qui doivent être bien comprises pour faciliter la mutation
Impression de stabilisation des discours autour de la culture de l’information.
Du coup on peut s’en emparer.
Les objets de cette culture : le document et la recherche
Notion d’accompagnement sur des valeurs, des notions fondamentales, et d’une éthique
Inversions cyberistes qui influent nos pratiques
- les activités en ligne précèdent les activités hors ligne pour nous et pour nos élèves, pour le professionnel comme pour le perso (l’agriculteur qui regarde la météo, l’ado qui se connecte à FB)
- depuis 2006 avec les réseaux sociaux. Début de l’ère cyberiste. Modèle du producteur diffuseur.
- Les médias ne sont plus seulement des médias. Les médias sont d’abord des services puis des spectacles. (on consulte ses mails avant de regarder une vidéo).
- La culture livresque se déplace vers la culture visuelle du cyberisme (lecture à travers l’écran). Cette culture visuelle est mal comprise car basée sur le calcul.
→ des changements dans l’attention des élèves, attention à l’ennui
La technique.
L’écran comme objet cognitif. Il y a une intelligence socio-technique à prendre en compte : celle des jeunes, avec un format écran associé.
Le web est un espace transactionnel, transitionnel et relationnel. Le web se présente comme un objet gratuit qui se met en réseau.
Nouvelles formes de communication et d’usage
- nouvelles identités
- nouvelles créativités
Que veut-on que nos jeunes deviennent ?
- préserver la vie privée reste essentiel, sinon on les habitue à ne pas aller dans un isoloir pour voter
- Les identités multiples (la notion de présence). Présence sociale vers une présence cognitive (quels savoirs utiliser) et la présence designer (le design des plateformes qui cache des modèles économiques,)
- vie en réseau et vie en communauté sont deux notions dangereuses. Les liens d’école et de famille. Le réseau reste très anonyme. La communauté ne doit pas être communautariste
L’image de l’élève
- comme un braconnier (ruse, pirate)
- travailleur auto-entrepreneur. Profil de l’auto entrepreneur (isolement du travailleur en ligne). Ceci sert les grandes monopoles. Pas de service public de l’internet comme il existe pour l’audiovisuel, pas de syndicat…Entreprises localisées dans des pays où il n’y a pas les droits de l’homme ou alors aux USA où la vie privée se vend
- gameur : on apprend par le jeu
- perte de croyance dans le diplôme (20 ans de parents au chômage)
→ il faut former autrement et faire la guerre à l’ennui
Quelle posture pédagogique à l’ère cyberiste ?
Ns sommes restés dans la position de ralentisseur social : l’école c’est la reproduction mais l’école c’est aussi un ralentisseur.
Heureusement ! Car elle permet de prendre du recul. Rôle positif face à l’accélération du cyber.
Préparer la mutation et donner du sens aux pratiques à la fois sauvages et « désignées »
Le prof-doc et l’enseignant ne peut plus être seulement dans la transmission.
Hétérogénéité des pratiques des jeunes. Des pratiques documentaires non conscientisées
Sentiment d’une invisibilité, d’isolement des élèves
→ nécessité de la médiation
→ faire de la culture de l’info un objet d’apprentissage
→ mise en place de séances pédagogiques adaptées aux inversions cyberistes
→ travailler sur les représentations, sur l’imaginaire
→ préparer les élèves à l’imprévisible
Processus politique : le manifeste FDBEN doit se transformer en pétition
Le prof-doc force centrale du cyberisme.
Mais est-ce vraiment l’intérêt des politiques de créer un citoyen éclairé ?